Vous voulez apprendre à vous battre : ne faites pas d’aikiryu !

En aikiryu, comme en aikido, le travail consiste à entraîner son corps et son mental, à travers des techniques martiales que l’on va répéter en fonction de son niveau de compétence et de ses capacités afin que tout le monde puisse pratiquer. Bien sûr, au fil du temps, l’entraînement à l’Aïkiryu est bon pour la santé et développe également naturellement la confiance en soi pour la vie quotidienne. Le lieu de pratique, que l’on nomme dojo, est un endroit idéal pour exercer son sens de l’observation, sur soi notamment, et pour rencontrer des gens sans égard à l’âge, au sexe, au statut social, à l’orientation sexuelle, au handicap… Le respect de chacun dans leur totale intégrité est une des pierres angulaires de la formation en aikiryu.

L’aikiryu est ouvert à tout le monde, donc à vous aussi !

Tu comprendras quand tu seras plus grand-e !

L’aikiryu s’explique peu, il se pratique, il s’expérimente. Comme vos parents auraient pu vous dire « Tu comprendras quand tu seras plus grand-e », l’aikiryu se comprend en le vivant.

Arriver la première fois

Présentez-vous 15 minutes avant au centre sportif Alain Mimoun C’est tout.

Prévoyez une tenue souple (bas de jogging et T-shirt par exemple). Evitez les fermetures-Eclair qui risquent d’endommager les tapis. Evitez également les shorts, pour des raisons de pudeur (respect de soi et des autres) d’abord, et de sécurité (Vous n’avez pas envie de vous râper la peau des cuisses avec les tatamis…) Enfin, ôtez vos bijoux ( boucles d’oreille, collier, piercings…) et pas de chewing gum à la bouche !

Voilà, vous allez bientôt poser le pied sur le tatamis. Pas de panique, un sempai (un élève un peu plus ancien) vous aidera pour votre première séance. L’aikiryu, issu de l’aikido, a gardé les traditions japonaises dans son art. Une séance d’aikiryu pourrait paraître très codifiée, mais cela reste très accessible. Au fil des séances, vous en comprendrez les nuances.

Après quelques séances, il sera temps de vous équiper :

  • un dogi (« prononcer dogui »), c’est un vêtement d’entraînement composé d’une veste blanche 100 % coton grains de riz surpiquée aux épaules et d’un pantalon blanc généralement renforcé aux genoux et une ceinture blanche
  • Une paire de zori pour circuler entre les vestiaires et le tatamis et garder les pieds propres (une paire de tongs fera l’affaire !)
  • vos armes : Bokken (c’est une sabre en bois) et Jo (c’est un bâton en bois)

Pour monter sur le tatami, vous devrez impérativement remplir un formulaire d’inscription pour des raisons d’assurance. Toujours pour les mêmes raisons, un certificat médical d’aptitude aux activités physiques pour l’année scolaire en cours sera exigé rapidement.

Pas de compétition

Il n’y a pas de combat en aikiryu. Il n’y a pas de compétition non plus. Bien qu’on ait tendance à se comparer aux autres, cette une posture ne mène pas bien loin. L’aikiryu n’est pas un sport. Il n’y a pas de niveau de compétence, de niveau de connaissance de soi ou de l’autre, il n’y a qu’un chemin personnel que l’on mène soi-même, guidé par son enseignant. L’enseignant propose des techniques martiales, et à travers elles chacun-e découvre son chemin, avec l’aide de son-sa partenaire. La maîtrise de la technique n’est que la partie visible de l’enseignement. La partie invisible, la plus importante, appartient au pratiquant qui « étudie » les sensations, les émotions qu’elles procurent.

Tout le monde est débutant en aikiryu, même avec 30 ans d’expérience

Il n’y a pas de cours de débutant en aikiryu. Comme en aikido traditionnel, les anciens pratiquent avec les débutants. C’est aussi pour cette raison que l’on peut commencer l’aikiryu toute l’année, même pour un cours d’essai.

Les avantages son multiples : les débutants profitent de l’expérience des anciens. On dit souvent que pour apprendre l’aikiryu, il faut « voler la technique ». C’est-à-dire qu’en observant, vos compétences d’observation s’améliorent, votre concentration s’accroît, devient plus aigüe, plus fine. L’absence de compétition se ressent au fil du temps : on se libère de poser une question bête par exemple. Votre corps s’assouplit, vos muscles profonds se renforcent.

En pratiquant avec les anciens, vous débutants, vous leur proposez des problèmes techniques qu’ils n’ont pas avec les autres anciens : ils doivent être plus précis pour vous montrer le chemin, vous guider correctement, vous mener vers une chute « maîtrisée » car vous ne savez pas encore bien vous réceptionner au sol.

N’hésitez pas à poser des questions au professeur, aux plus anciens que vous : même en les mettant en difficulté, vous les obligerez à progresser !

Vous commencez quand ?

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